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Icone de mode #7 : Serge Gainsbourg

Après Cary Grant, Pharrell Williams, Sean Connery, Johnny Depp, Steve McQueen et Ryan Gosling, l’heure est venue pour notre nation de briller avec notre toute première icône de mode française : Serge Gainsbourg ! Homme aux multiples casquettes, il est aussi bien connu pour son oeuvre que pour ses excès et ses provocations. Serge Gainsbourg reste un artiste majeur du XXème siècle qui a su révolutionner et marquer de son empreinte la musique française. L’homme “à la tête de chou” n’est peut-être pas un éphèbe adulé par n’importe quelle pucelle en quête de muscles et de sourire ultra bright mais c’est notre icône de mode #7 !

“La laideur a ceci de supérieur à la beauté qu’elle ne disparaît pas avec le temps” – Serge Gainsbourg

Serge Gainsbourg (1928 – 1991)

1928 : Lucien Ginsburg, plus connu sous le nom de Serge Gainsbourg, naît le 2 avril 1928 à Paris. Ses parents, un couple d’immigrés russes et juifs, Joseph est peintre et pianiste, Olga est chanteuse. Le petit Lucien a une soeur aînée Jacqueline ainsi q’une jumelle, Liliane.
1932 : La famille Ginsburg se fait naturaliser française. Lucien apprend le piano avec son père.
1940 : Il intègre l’académie de peinture de Montmartre.
1944 : Sous le régime de Vichy la famille est forcée de porter l’étoile jaune. Ils quittent Paris pour se réfugier en zone libre, à Limoges, jusqu’à la fin de la guerre. Lucien intégrera une école jésuite sous le nom de Guimbard.
1945 : Peu avant le bac, il quitte ses études mais continue de prendre des cours de peinture et il s’inscrit en architecture aux Beaux-Arts.
1947 : Il rencontre Elisabeth Levitsky qui deviendra sa femme 4 ans plus tard. Après avoir quitté les Beaux-Arts, il suit les cours à l’école de musique de Paris en vue de devenir compositeur.
1948 : Il fait son service militaire où il y apprend la guitare.
1952 : Il abandonne peu à peu la peinture pour se consacrer à la musique et devenir pianiste/guitariste comme le voulait son père. Il joue alors dans les bars et les boîtes de la capitale.
1954 : Il dépose quelques unes de ses chansons à la SACEM sous le pseudonyme de Julien Grix.
1955 : Rencontre avec Boris Vian qui lui donnera envie de continuer à écrire des chansons car il considère l’écriture de textes comme un art mineur.
1957 : Il déclare ses premières chansons à la SACEM sous le nom de Serge Gainsbourg. Gainsbourg en hommage au peintre Gainsborough. La même année, il se séparera de sa femme et commencera à chanter ses propres chansons au cabaret Milord l’Arsouille.
1958 : Sortie du premier 33 tours de Serge Gainsbourg : Le poinçonneurs des Lilas.
1964 : Après avoir enregistré plusieurs disques, écrit entre autre pour Brigitte Bardot, France Gall, Juliette Gréco et Petula Clark, il épouse Françoise Pancrazzi qui lui donnera deux enfants : Paul et Natacha.
1965 : Sa chanson Poupée de cire, poupée de son interprétée par France Gall gagne le concours de l’Eurovison. Elle est diffusée partout en Europe, Serge Gainsbourg est désormais connu.

1967 : Il propose à Brigitte Bardot les textes Harley Davidson et Contact. Les deux artistes entameront une petite histoire amoureuse de quelques mois.
1968 : Acteur à ses heures perdues, il rencontre Jane Birkin sur le tournage du film Slogan qui sera sa compagne pendant plus de 12 ans. Ils enregistrent ensemble des tubes comme Je t’aime moi non plus, Elisa, 69 année érotique
1971 : Naissance du 3ème enfant de Serge Gainsbourg, son premier avec Jane Birkin, la petite Charlotte.
1976 : Il réalise son premier film Je t’aime moi non plus.
1979 : Après de nombreuses collaborations et nouvelles chansons il sort un album reggae. Il reprendra même une Marseillaise version reggae qui fera polémique.
1980 : Parution de son seul et unique livre Evguénie Sokolov. Ses concerts sont un succès mais c’est le début de sa décente aux enfers, Gainsbourg laisse place à Gainsbarre et ses excès. Jane Birkin le quitte et il rencontre Bambou, sa dernière compagne.
1983 : Son 2ème film Equateurc sort en salle. Un échec.
1984 : Durant l’émission de télé Sept sur sept, il brûle en direct un billet de 500 francs devant la France entière pour dénoncer le système d’imposition. En temps de crise, le public est profondément choqué.
1986 : Sur Champs-Elysées présenté par Michel Drucker, Serge Gainsbourg, ivre, glissera le désormais célèbre I want to fuck her (comprenez “j’ai envie de la baiser”) face à la diva Whitney Houston, outrée. Il insultera ensuite Catherine Ringer de pute et de salope dans l’émission Mon Zénith à moi. Gainsbarre frappe une fois de plus ! Il devient papa pour la 4ème avec Lucien, enfant qu’il a avec Bambou. Il tourne aux côtés de sa fille dans son film Charlotte For Ever. On le verra également à la cérémonie des Césars où il remettra le prix de la meilleure actrice à Sandrine Bonnaire et où sa fille Charlotte recevra le prix du meilleure espoir féminin. Alcoolisé, il offre ici un bon moment de télévision.
1988 : L’état de Serge Gainsbourg devient inquiétant : alcoolisme, dépression, cirrhose, problèmes cardiaques…
1990 : Il écrit ses dernières chanson pour Vanessa Paradis dont le célèbre Tandem.
1991 : Le 2 mars 1991, Serge Gainsbourg s’éteint seul dans sa maison rue de Vernueil succombant à une crise cardiaque durant son sommeil. Il s’apprêtait à enregistrer un album blues à la Nouvelle-Orléans.

Le style Serge Gainsbourg

Les années Lucien Ginsburg

Bien avant la célébrité et lorsque Serge Gainsbourg était encore Lucien Ginsburg, le style est clairement soigné et impeccable. Alors étudiant à l’académie de peinture de Montmartre ou encore à l’école de musique de Paris, Lucien arbore un look tiré à 4 épingles. Ce passionné d’art, de peinture et de musique affiche toute la rigueur de ces disciplines dans ses tenues. Coupe courte, rasé de près, le col roulé laisse place à une chemise plutôt blanche et à col américain.


Dans la garde robe de l’artiste on retrouve des pièces classiques du vestiaire masculin comme un imperméable aux allures de trench ou encore un gros caban en laine. En guise d’accessoire, des gants de cuirs qu’il ne quitte jamais. Serge Gainsbourg à cette époque incarne le chic à la française, le parfait costume du gendre idéal, du vrai gentleman.



Serge Gainsbourg, années érotiques

Fin des années 50, début des 60’s, Lucien Ginsburg ou encore Julien Grix n’existent plus : naissance de Serge Gainsbourg. Son premier 33 tours vient de sortir, c’est la période du poinçonneur des Lilas. Serge commence à se libérer physiquement d’une certaine rigueur pour emprunter un air détaché, un regard à la fois malicieux et absent ; les prémices des années érotiques.


Les cheveux sont moins courts, la coupe plus approximative. Il casse son image de jeune premier pour enfiler le rôle d’un homme à femmes. Conscient de son physique peu avantageux, il fait preuve d’une relative confiance en lui qui attire les plus belles femmes du moment comme la sublime Brigitte Bardot.

La révolution sexuelle arrive en France et il rencontre Jane Birkin. Une histoire d’amour qui rendra le couple très médiatique, ils fascinent. Serge Gainsbourg se veut élégant avec des costumes à rayures, les vestes sont cintrées et les pantalons larges mais pas bootcut comme tous les fans des “yéyés” à l’époque. C’est durant cette décennie qu’il écrira des chansons comme Les sucettes et 69 année érotique, des textes derrière lesquels se cache une tension charnelle illustrant la nouvelle liberté sexuelle.

Cravate ou noeud papillon, son accessoire favoris reste la cigarette, des Gitanes, qu’il a toujours sur lui. Détestant marcher, il adopte pour se chausser les Zizi, modèle phare de Repetto, une paire de richelieu blanche qu’il enfilait pieds nus comme des chaussons.

Gainsbarre, le trash

Dans les années 80, Gainsbarre prend le dessus sur Gainsbourg. Gainsbarre provoque, boit et fume trop, il se fout des règles et de la morale : un bad-boy à la française. Il respecte peu les femmes, en les insultant sur les plateaux télés, Jane Birkin le quittera par peur de ce nouveau personnage. Mal rasé, cheveux en bataille, vêtements d’une propreté douteuse, il se rebelle, il s’en fout.

Gainsbarre adore les pièces en denim, que ce soit les jeans, les chemises ou les perfectos. Il porte le jeans bleu ciel, délavé et usé voire troué, la chemise quand à elle est souvent à pression Levi’s ou Lee Cooper. Le crooner/dandy a laissé place à un rocker au look trash, au comportement provocant et à l’allure débraillée. Les différents excès de l’artiste se lisent sur son visage, il a les traits marqués et l’air fatigué. On pourrait aujourd’hui le comparer à un certain Pete Doherty.

Serge, la simplicité

Contrairement à ces textes ou encore à sa vie, Serge Gainsbourg a toujours choisi la simplicité en matière de fringues. Il n’a jamais joué la carte de l’excentricité et encore moins celle du précurseur de tendances. Il fait ce qu’il veut et reste sobre tant au niveau des coupes que des couleurs.


Un petit col roulé sur un pantalon droit ou encore une veste style bomber par dessus un t-shirt blanc, le style est d’inspiration britannique, un look à la Beatles. En famille, un jeans avec une ceinture accompagné d’une chemise kaki ou blanche ouverte, toujours ouverte sur une chaîne en or avec les manches retroussées. Une décontraction et simplicité qui seront sa marque de fabrique.


Gainsbourg une icône de mode

Inutile d’avoir une gueule d’ange pour être une icône, la mode ce n’est pas que des vêtements, c’est une allure, une intention, une émotion. Serge Gainsbourg possède quelque chose que l’on ne saurait expliqué, il en impose ! La maison Cerruti a choisi le couple qu’il formait avec Jane Birkin pour shooter des pièces de sa collection dans leur appartement.

Plus de 20 ans après sa disparition, il faut croire que Gainsbourg fait encore parler de lui puisque la jeune génération continue de lui rendre hommage. La controversée Lady Gaga, connue pour son excentricité et son goût pour tout ce qui a tait à l’art, a choisi de se déguiser en Gainsbarre lors d’une cérémonie des MTV ainsi qu’en couverture du Vogue Japan. Pour sa chanson Love on the beat Serge était grimé en femme, la chanteuse s’est clairement inspiré du même procédé…

Une icône malgré une vie de débauche

Qu’on aime ou pas l’artiste, Serge Gainsbourg est un monstre de la chanson française. Il est impossible de résumer ce qu’il a fait au cours de sa vie tellement sa carrière est importante. La jeune génération, née après sa mort, le connaît forcément via ses chansons ou encore via ses frasques et excès. Il fait partie des hommes qui ont marqué l’Histoire. Serge Gainsbourg était un homme cultivé et plein d’humour comme en témoignent ses textes. Son physique peu avantageux ne l’a jamais empêché d’aimer de très belles femmes. Son secret ? Sa grande gueule, sa nonchalance, son esprit, son assurance et son style. Pas besoin d’être beau pour plaire, tout est une question de charisme et de posture. Serge Gainsbourg, un ovni, un mec unique que personne ne pourra remplacer.

“J’ai retourné ma veste le jour où je me suis aperçu qu’elle était doublée de vison” – Serge Gainsbourg

Son style : Chic ou casual, costume à fines rayures et Repetto ou total look jeans toujours avec une Gitane au bec.

Retrouvez les portraits d’autres icônes de la mode.

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