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Kreuzberg, Berlin

Il y a des moments qu’on n’explique pas. Des parenthèses suspendues qui ne peuvent que bien tourner. Comme ce week-end à Berlin, en plein mois de mars. Le soleil, exceptionnel pour cette période de l’année, a été le fil rouge de notre week-end. J’ai pris l’habitude d’aller à Berlin régulièrement au cours des dernières années et je n’avais jamais vu une telle météo, même en plein mois de juillet… J’ai donc rapidement abandonné mon perfecto mi-saison au profit d’une simple chemise et d’un foulard léger.

C’est donc une série sous le surprenant soleil berlinois que je vous propose.

La tenue, clairement printanière, joue sur les longueurs et les matières. Le perfecto est court, tout comme le pull ainsi que le pantalon qui a une coupe très fuselée. L’association de la laine de la veste et de la chemise en jeans donne du caractère au look.

Kreuzberg s’est affirmé au fur et à mesure de mes visites dans la capitale allemande comme le quartier dans lequel je me sentais le mieux. Terriblement agréable à parcourir pour le fan de bitume que je suis, les cafés se succèdent, les architectures s’entremêlent avec désordre et créativité dans ce quartier multiethnique. Se balader dans Kreuzberg, c’est passer du quartier turc à Kottbusser Tor, aux berges du canal de Landwehr puis aller se reposer dans Görlitzer Park pour digérer le Meistaburger du Burgermeister que l’on a ingurgité sans en perdre une miette. Oui, cette cabane sous le métro à Schlesisches Tor‎, c’est surement le meilleur burger de Berlin.

Berlin n’est pas une ville à prendre à la légère. Son passé est lourd et la dynamique créative actuelle n’est pas anodine. A l’instar d’une ville comme Londres, la mode à Berlin ne s’analyse pas, elle repousse les limites, elle fait fi des conventions. L’influence punk est très forte, les codes de cette culture orientent les choix artistiques de beaucoup de créateurs. La philosophie du “tabula rasa”, c’est à dire faire table rase du 20ème siècle qui aura vu Berlin incarner l’ensemble des turpides d’un siècle marqué par de terribles affrontements, est omniprésente et il suffit de se balader dans les rues de la ville pour se rendre compte que Berlin ne campe pas sur son passé mais compte sur son dynamisme créatif pour se développer en regardant droit devant. “We are poor but sexy” comme disent les Berlinois.

Engelbecke

Veste Perfecto vintage en laine Marc by Marc Jacobs
Foulard Monoprix
Pull Muji
Chemise Acne
Ceinture H&M
Pantalon COS
Chaussures Opening Ceremony
Accessoire BlackBerry Bold

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