Comment choisir son bracelet de montre NATO ?
Véritable accessoire iconique au passé historique, le bracelet NATO est désormais perçu comme un accessoire de mode et est décliné dans une multitude de coloris et de tailles différentes. Autant apprécié des amateurs de montres que des collectionneurs les plus pointilleux, ce bracelet en nylon a su quitter ses origines militaires pour enfin se démocratiser au monde de l’horlogerie. Aujourd’hui, on en trouve sans difficulté sur le web, mais difficile de savoir vers quel type de bracelets s’orienter : quelle matière choisir ? Quelle taille ? Quelles marques ? Bien souvent se rajoute à cette réflexion celle de la qualité du bracelet et celle de ses passants. On vous propose de voir tout cela en détail pour que le bracelet NATO n’ait plus de secret pour vous :
1. L’origine du bracelet NATO
Même si les premiers bracelets tressés apparaissent dans les années 60, ce n’est qu’en 1973 que le bracelet NATO est définit tel qu’on le connait aujourd’hui. Lors de sa création, aucun nom ne définissait ce type de bracelet. À l’époque, on faisait alors référence au terme G10, provenant du formulaire de commandes inter-armées britannique permettant de se le procurer (G1098). Autre appellation utilisée pour le définir, NATO, il s’agit de l’acronyme de North Atlantic Treaty Organisation (Organisation du traité de l’Atlantique Nord en français). En règle générale, même si on parle encore de la référence historique G10, la plus populaire pour désigner ce type de bracelet reste celle de NATO.
L’armée britannique avait imaginé un bracelet suffisamment résistant afin d’équiper les montres de dotation de ses troupes. Un cahier des charges très précis avait donc été réalisé afin de proposer aux soldats un bracelet de montre robuste et pratique. Pour répondre à ces exigences, le bracelet fût réalisé en nylon de couleur gris (que l’on appelle admiralty grey) et mesurait précisément 280mm de long pour 20mm de large. Il possédait également une boucle en un seul tenant et avait des bords et des trous scellés à chaud.
2. Comment reconnaître un bracelet NATO de qualité
Même si ce type de bracelet peut paraître simple tant par ses composants que par son assemblage, reconnaître un bracelet NATO de qualité ne l’est pas pour autant ! En effet, il devra suivre à la lettre les caractéristiques spécifiques citées précédemment. Viennent s’y rajouter la robustesse du nylon utilisé, un tissage relativement fin, des passants résistants en inox, des trous scellés qui ne se déforment pas et la possibilité d’être lavé en machine !
Aujourd’hui, sur le web, l’offre reste importante, il faut donc éviter les sites qui proposent une multitude de couleurs et de déclinaisons différentes à des prix dérisoires. Le bracelet sera souple, de mauvaise qualité, et ne tiendra pas sur du long terme. Quant aux passants, ils finiront par s’oxyder et perdre de leur brillance. On vous conseille donc de vous tourner vers des marques et des sites spécialisés dans le NATO. Même si le prix n’est pas toujours synonyme de qualité, il ne faut pas hésiter à mettre une vingtaine d’euros dans un G10. Il n’y a pas de secret, un bracelet de qualité durera deux fois, voire même trois plus longtemps qu’un bracelet bas de gamme.
Exemple d’un bracelet NATO de mauvaise qualité, boucles oxydées et trous scellés déformés :
4. Les différents types de bracelets NATO
Au fil des dernières décennies le NATO s’est très bien adapté à la vie civile, au point de conquérir les poignets d’un grand nombre d’amateurs de montres. Parmi ces déclinaisons, on retrouve bien évidemment le NATO classique, doté de couleurs simples et unies. Faisant également échos à l’armée, on distingue des bracelets que l’on appelle “Regimental” qui se caractérisent le plus souvent par des bandes de différentes couleurs, qui représentaient, à l’origine, des corps de l’armée britannique. Le bracelet NATO s’est également décliné en version cuir, suédé ou même lisse, ce qui a comme premier atout de donner du caractère à notre garde-temps préféré !
Concernant la longueur et la largeur des NATO, cela peut varier en fonction des marques et des types de bracelets. Si la longueur du bracelet n’est pas dérangeante du fait qu’il soit possible de plier l’extrémité de celui-ci sous le deuxième passant, la largeur est à prendre en compte. Pour savoir quelle largeur choisir, il suffit simplement de mesurer l’entrecorne de sa montre. Généralement, il est de 20mm, mais il est possible de trouver des largeurs de 18mm, 22mm, voire même 24mm.
Pour illustrer l’article, nous avons sélectionné 3 montres différentes. On commence les présentations par un garde-temps que l’on a pu voir dans le dernier look de Joe en décembre dernier, un modèle plutôt classique au boitier doré de la marque new-yorkaise Carpenter : la Brooklyn Gent G4 et son mouvement automatique ETA 2824-2. On continue avec une plongeuse, vue plutôt comme une surfeuse par la marque, la March La.b Belza. Et on termine avec l’une de mes tocantes préférées, une montre à quartz CWC. Il s’agit de l’une des dernières montres de dotation de l’armée britannique qui porte le nom de G10 (référence militaire). Alors autant dire qu’elle n’a connu que des bracelets NATO !
Avant d’aller plus loin, si c’est la première fois que vous souhaitez mettre un bracelet NATO sur votre tocante préférée, nous vous invitons à consulter l’article suivant : Comment mettre un bracelet NATO ?
A. Le bracelet NATO classique
Quand on parle de bracelets NATO classiques, on fait ici référence à ceux qui se reprochent le plus des modèles originaux. On entend aussi par là qu’ils sont composés de nylon et sont de couleurs sobres et unies. On trouve du bleu marine, du noir, du gris ou encore du kaki ou du beige. Lorsque l’on commence à porter le NATO, on conseille de rester dans ces teintes, car en plus d’apporter du confort et une alternative aux bracelets en cuir par exemple, elles permettent de s’accorder facilement à la majorité des tenues. Et par la même occasion, éviter clairement de devoir changer de bracelet chaque jour !
1. L’authentique CWC et son G10 gris amiral
Commençons par le commencement (il fallait la faire). Rien de plus classique, une montre de dotation de l’armée britannique CWC portant le nom de G10 (l’un des noms que l’on donne à ce fameux bracelet en nylon) et un NATO à la teinte gris amiral (de 20mm d’épaisseur) de chez Phoenix. Marque emblématique et historique, elle fabriquait des bracelets NATO pour l’Armée Britannique. C’est donc un NATO made in uk et 100% conforme au cahier des charges du MOD (Ministère de la Défense Britannique) que nous avons là au poignet.
2. La surfeuse March La.b en toute sobriété
On a voulu se la jouer black on black avec cette plongeuse surfeuse de chez March La.b. Il s’agit d’un NATO provenant de chez La Boîte à montres. Résistant et souple à la fois, il remplit parfaitement les critères de ce que l’on peut attendre de ce type de bracelet. La boîte à montres a déposé la marque « BRACELET NATO » et se caractérise par un tissage serré d’épaisseur réduite afin que l’on puisse installer le NATO sur toutes les montres. Autres particularités, les boucles sont logotées « NB » et sont en inox marine inrayable, ce qui en fait un G10 très appréciable et résistant à l’eau.
3. La Carpenteur et son NATO kaki à boucles dorées
Passons désormais à la new-yorkaise Carpenteur ! En règle générale, il faut faire matcher la couleur de son boitier avec celle des boucles du NATO (logique non?). On a donc opté pour un bracelet en nylon kaki (gris vert) avec des boucles dorées. C’est un modèle dégoté chez Esprit Nato, un spécialise en la matière, puisqu’ils proposent essentiellement ce type de bracelets. L’entrecorne étant moins large que pour les deux autres modèles de montres, on a donc choisi ce bracelet avec une largeur de 18mm.
B. Le bracelet NATO “Regimental”
Même si aujourd’hui on trouve des G10 composés de bandes de plusieurs couleurs, il n’en reste pas moins qu’à l’origine, ce type de coloris correspondaient avant tout à des corps de l’armée britannique bien spécifiques. En effet, contrairement au G10 gris amiral de série, ce type de bracelet ne faisait pas partie de la dotation “officielle”. Ils étaient réalisés puis vendus par certaines officines et correspondaient à différents corps et régiments de l’armée britannique. Avoir ce type de bracelet permettait d’affirmer une certaine distinction par rapport aux autres soldats, mais aussi de consolider son sentiment d’appartenance au sein du groupe. La plupart souhaitaient donc abandonner le fameux G10 gris amiral pour un bracelet dit “Regimental”.
1. La G10 et son bracelet noir et beige
On retrouve notre CWC G10 au côté d’un bracelet type “Regimental” qui n’a rien à voir de près ou de loin avec un régiment de l’armée britannique ! Même si ce bracelet peut sembler plus épais au premier abord, on est resté sur une largeur de 20mm. C’est donc en toute sobriété qu’on a choisi ce coloris blanc et noir.
2. La plongeuse et le NATO de Daniel Craig dans Spectre
Ce NATO “Regimental” a été repris depuis son apparition dans le dernier James Bond, Spectre. Même si dans le film, on le retrouve au poignet de Daniel Craig accompagné de sa plongeuse Omega, le voici ici avec une autre montre. C’est donc ce mythique bracelet James Bond que j’ai au poignet avec cette belle plongeuse March La.b.
3. La Carpenteur et le bracelet de James Bond dans Goldfinger
Allez, restons sur James Bond (on est tous plus ou moins fan inconditionnel non?). Il s’agit d’une référence à la fameuse scène de Goldfinger, dans laquelle James bond éclaire sa Rolex MilSub (Submariner) à l’aide de son briquet. Or en 1964, ce bracelet ne pouvait pas tout à fait être conforme à la norme du G10 (coloris inconnus, simple boucle, absence de passant). Cependant, pour notre grand plaisir, ce modèle existe désormais en NATO. On l’a donc mis au coté de notre Carpenteur. Vous noterez que les passants sont dorés tout comme le boitier de la montre.
C. Le bracelet NATO en cuir
Même si la grande majorité des NATO sont composés de nylon, il existe également des bracelets en cuir. Une matière vraiment intéressante qui patine avec le temps et qui continue à vivre au fil des ports (si ce n’est pas beau). Qu’il soit nubucké, gras ou même lisse, on en trouve désormais de densités, de tailles et d’épaisseurs différentes. Comme toute pièce de cuir, c’est avant tout sa qualité qui déterminera sa longévité. Il vaut mieux mettre un certain prix et pouvoir admirer cette pièce de cuir se patiner au fil des ans que d’en acheter un à petit prix qui au final s’abimera prématurément.
1. La CWC vêtue de son cuir gold
Pour ma CWC, j’ai opté pour un bracelet NATO en cuir de couleur Gold de chez Josepsh Bonnie. Il s’agit d’une très belle pièce de cuir lisse à la teinte marron claire. Une teinte qui peut étonner au premier abord, mais qui au final s’avère efficace à qui veut l’associer à son grade-temps favoris. Le bracelet n’est pas doublé ce qui lui permet d’être souple et très confortable ! Un cuir qui je pense va parfaitement se patiner avec le temps pour ne faire ressortir que sa beauté !
2. La March La.b et son NATO en nubuck bleu nuit
On continue avec Joseph Bonnie et c’est notre plongeuse Belza qui s’y colle cette fois-ci ! Contrairement au bracelet précédent, on est parti sur un autre type de cuir, du nubuck. Celui-ci a la particularité d’être teinté bleu nuit, ce qui s’associe très bien avec un cadran ou un boitier noir. Tout comme le NATO précédent on retrouve souplesse et confort. À noter, que sur ce type de bracelet, la patine va se faire rapidement, voire même dès les premiers ports.
2. La Brooklyn Gent G4 et son cuir noir
Pour ce type de montres relativement plus classique, on est parti sur un bracelet en cuir lisse noir avec des boucles dorées de chez Select’Heure. Il s’agit d’un cuir de vachette italien légèrement grainé et qui comme les bracelets précédents n’est pas doublé. Il apporte à cette Carpenteur toute sa sobriété et son élégance.
Voilà, j’espère que ces quelques explications vous serons utiles pour comprendre mieux ce qu’est un bracelet NATO, l’apprécier, le choisir, et prendre plaisir à votre tour à customiser votre montre en fonction de vos envies, des saisons ou du look du genre !
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